À propos du Sahel, vous avez dit qu'il y avait besoin d'amplifier l'action politique, notamment avec les pays concernés. Ces pays ont-ils la volonté et les moyens de répondre à cela ? Peuvent-ils être de véritables partenaires ? À ce titre, je voudrais vous faire part également d'une observation du Président de la République du Togo, pays où j'ai effectué une visite pendant quatre jours. Le Togo, qui essaie de se démocratiser, qui entretient par ailleurs d'excellentes relations avec la France, notamment avec la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure), a un problème de frontière avec le Burkina Faso au nord comme à sa frontière maritime. Ce pays est également préoccupé à la perspective des actes de terrorisme qui pourraient s'y produire alors qu'il n'en connaît pas actuellement. Le Président se disait ainsi soucieux de la charge financière d'une montée en puissance de la lutte contre le terrorisme, dans un contexte où le Fonds monétaire international (FMI) lui impose que ses finances publiques soient saines. Je suppose que la situation est identique pour d'autres pays africains. Qu'en pensez-vous, monsieur le ministre ?
Ma deuxième question concerne la Russie. Vous avez dit qu'un dialogue constructif entre nos deux pays devait à nouveau s'instaurer. Je crois que tout le monde y gagnerait mais quid des sanctions économiques prises à l'encontre de ce pays à la suite de l'annexion de la Crimée ? Sachant que la Russie ne reviendra pas en arrière, il faudra bien que ces sanctions tombent. Quelle est votre position à ce sujet ?