L'amendement vise à fixer des objectifs en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire. En 2016, j'avais fait voter une loi, qui avait été une étape importante, je crois, dans la politique de lutte contre le gaspillage, laquelle doit se développer et s'accélérer, comme nous l'avons établi avec Mme Graziella Melchior dans notre rapport du mois de juin. Il me semble très important de fixer des objectifs et un rythme. C'est pourquoi je vous propose de diviser de moitié le gaspillage d'ici à 2025 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective, et d'ici à 2030 de le diviser de moitié dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale.
Vous me direz que pour savoir si les objectifs sont atteints, il faut savoir d'où l'on part. C'est pourquoi nous devons nous doter d'indicateurs pour mesurer le gaspillage alimentaire. Nous devons également nous donner des moyens d'action. Dans notre rapport, nous avions fait quatorze propositions. Il s'agit de tous nous mobiliser, afin que la France reste à la pointe en Europe et dans le monde, dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Un véritable défi nous attend : nourrir 10 milliards d'êtres humains en 2050, alors que nous gaspillons actuellement un tiers de la production alimentaire totale.