Je défendrai tout d'abord l'amendement CD951, qui vise à interdire la mention « biodégradable » sur un produit. En effet, le terme est souvent mal utilisé et induit le consommateur en erreur. Comme les scientifiques vous le diront, il n'existe pas de définition harmonisée du mot. Ce flou permet de l'utiliser à mauvais escient.
De plus, cette mention n'incite pas les consommateurs à faire attention à leurs déchets. Si c'est biodégradable, c'est donc sans risque pour l'environnement, peut-on se dire… Nous pouvons penser au contraire qu'aucun déchet d'emballage n'a vocation à être jeté dans la nature, qu'il soit en plastique ou en carton. L'amendement propose donc d'interdire la promotion d'un produit en mettant en avant sa prétendue biodégradabilité.
L'amendement CD966 va un peu plus loin. Alors que le premier amendement se contente d'interdire la mention « biodégradable » sur les produits, celui-ci, pour éviter tout effet de contournement, élargit le champ de l'interdiction aux mentions équivalentes, telles que « respectueux de l'environnement ». De nouveau, il s'agit de consolider l'information du consommateur et de ne pas encourager le mauvais geste de tri.