Je ferai deux observations, sur le fond et sur le coût de la mesure envisagée.
Sur le fond, il est vrai qu'au gré des différents textes – en l'occurrence, les décrets de 2000 et 2004 – , on a créé plusieurs catégories d'orphelins et de pupilles, les premiers en 2000, en lien avec les persécutions antisémites et racistes qu'ont subies leurs parents, les seconds, en 2004, en lien avec le fait que leurs parents ont été fusillés ou massacrés. La demande qui est faite ici concerne des personnes qui ont perdu la vie au cours de la guerre : ce sont des faits de guerre, bien que parfois – mais pas toujours – moins violents que ceux que je viens de citer.
S'agissant du coût, on parle de ce sujet depuis de nombreuses années et, à mesure qu'on en discute, les intéressés sont de moins en moins nombreux. À tout le moins, avant de prendre quelque décision que ce soit, il faudrait qu'on ait une vision claire. En effet, on répète les mêmes chiffres tous les ans, mais ils sont à présent caducs. L'étude proposée doit nous permettre de réactualiser les données, de connaître le coût réel et de discuter sur des bases solides.