Madame la secrétaire d'État, vous avez proposé à l'instant une méthode, qui est de faire une analyse approfondie des dispositifs de droit à réparation et des dépenses fiscales en faveur des anciens combattants, puis de réfléchir aux moyens de les améliorer, en suivant un calendrier de réformes dans les prochaines années.
Après mon collègue Patrice Verchère, je souhaiterais vous suggérer un complément de méthode. Il est important d'avoir l'éclairage du Gouvernement et de disposer d'un rapport – nous sommes parfois obligés d'en demander par amendement – , mais il est également profitable d'avoir l'éclairage du Parlement.
C'est précisément ce que nous avons fait l'an dernier, avec Marie-Christine Dalloz, en rédigeant un rapport sur la refonte de l'aide sociale de l'ONAC, qui venait après un rapport du Gouvernement datant de septembre 2016.
Je vous propose de reprendre ce schéma et d'étudier un sujet précis, après bien d'autres qui ont été évoqués aujourd'hui, à savoir les veuves d'anciens combattants. On a étendu le bénéfice de la demi-part fiscale aux anciens combattants qui paient l'impôt sur le revenu et qui sont âgés de 74 ans, l'ancien seuil étant fixé à 75 ans. Aujourd'hui, les veuves dont le conjoint décède avant 74 ans ne peuvent pas bénéficier de cette demi-part fiscale. Cela entraîne une inégalité majeure.
Nous aimerions savoir combien de veuves sont concernées en France. Quel serait l'impact financier d'une inscription dans la loi de la mansuétude, autrefois appliquée par les services fiscaux dans les départements ? On laissait en effet la demi-part fiscale à ces veuves : vous pourriez donner l'instruction de reprendre cette pratique, mais il serait bien d'évaluer cette mesure dans un rapport du Gouvernement et dans un autre du Parlement.