La question de la dispensation des médicaments à l'unité (DAU) est régulièrement abordée. Déjà, en 2005, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) estimait qu'un médicament remboursé sur deux n'était pas consommé et qu'on jetait en moyenne 1,5 kg de médicaments par an et par habitant. Pour avoir moi-même travaillé en tant que paramédicale à domicile, je confirme que les armoires de nos concitoyens sont pleines de médicaments qui ne sont pas utilisés.
En 2014, une expérimentation a été menée sur trois années consécutives pour la dispensation de certains antibiotiques à l'unité, laquelle s'est révélée recueillir un très fort taux d'acceptabilité.
La dispensation à l'unité existe désormais en France dans les établissements accueillant des malades, mais il serait temps de l'étendre à la médecine et aux officines de ville. C'est un dispositif qui existe dans beaucoup de pays – en Allemagne, en Suède, en Espagne –, et la France est très en retard dans ce domaine.
Je rappelle également que la dispensation des médicaments à l'unité était une des propositions du candidat M. Emmanuel Macron, et il me paraît donc important que nous prenions des dispositions en ce sens, dans ce projet de loi, qui est le véhicule législatif parfait pour le faire.