Nous sommes peut-être en train de prendre une décision importante pour la filière concernée. Or prendre une telle décision, lors d'une discussion au deuxième sous-sol de l'Assemblée nationale (Exclamations) et alors que chacun ici ne sait pas forcément quel en sera l'impact, est préoccupant.
Tout d'abord, Madame Delphine Batho, je suis évidemment d'accord avec vous : il faut aller dans le sens de la réduction de la production de papier par l'abattage des arbres. Mais les chiffres que vous donnez ne sont pas tout à fait exacts, puisque, dans notre pays, le recyclage du papier est une réalité. On utilise beaucoup le papier recyclé, y compris ici, à l'Assemblée nationale. Il faut en tenir compte.
Par ailleurs, je pense que nous commettons une grave erreur, nous, législateurs, lorsque nous prenons des décisions comme celle-ci sans disposer d'une étude d'impact en bonne et due forme. Qui plus est, en l'espèce, la disposition concernerait une filière qui souffre déjà du fait de la numérisation. Des milliers d'emplois sont en jeu ; il y va donc de la préservation de notre économie, ce sera du PIB en moins. Moi, je ne suis pas d'accord pour qu'on décide ainsi, à la va-vite, d'arrêter ou de ne pas arrêter la distribution de prospectus. Je suis pour la réduction de la production de papier, mais pas à n'importe quel prix, pas sans fixer des échéances, pas sans avoir eu au préalable une étude d'impact. Nous ferions preuve de responsabilité en procédant ainsi.