Je vous invite moi aussi à retirer votre amendement. À défaut, j'émettrai un avis défavorable.
Avec votre permission, madame la présidente, j'aimerais faire une réponse plus générale. Je partage complètement ce qui a été dit sur la publicité, mais je souhaite rappeler ma méthode de travail, à laquelle je tiens. J'essaie toujours, même si cela peut nous mener à des résultats contre-intuitifs, à fonder les décisions de politique publique sur des faits. Or, en matière de publicité, il ne faut pas négliger les données d'ordre comportemental et cognitif, qui sont essentielles. Je veux que les mesures que nous prendrons au sujet de la publicité soient vraiment efficaces : c'est pourquoi je tiens beaucoup à m'appuyer sur les conclusions du rapport de La Fabrique écologique. Pour avoir étudié l'économie comportementale dans une vie passée, je sais qu'un mot ou une phrase peut parfois suffire à faire changer radicalement les comportements.
Même si je pense, comme vous, qu'il faut absolument s'en prendre à la publicité si nous voulons mettre fin à certaines aberrations du système actuel, je me méfie des « fausses bonnes idées ». Comprenez-moi bien : ce que je veux, c'est que nous trouvions la mesure qui aura l'impact le plus fort sur les comportements de nos concitoyens. Et, pour ce faire, nous devons prendre le temps de l'analyse : d'où l'importance du rapport. Ne croyez surtout pas que je m'oppose par principe à chacune de vos propositions. C'est d'ailleurs parce que je partage vos préoccupations que j'ai commandé, avant même l'examen du texte en commission, un rapport sur cette question. On ne peut pas me reprocher d'être de parti pris.