Madame la députée, je ne partage pas votre analyse. En 2018, en effet, 136 millions d'euros de crédits destinés à la santé des détenus sont transférés vers la Sécurité sociale. Telle est peut-être la raison de votre observation. Si on neutralise cet effet, la progression des crédits s'élève bien à 3,9 %, comme je l'ai précédemment annoncé, avec 329 millions d'euros supplémentaires sur la mission « Justice ».
La progression des crédits du programme « Administration pénitentiaire » s'élève bien à 77 millions d'euros, y compris les pensions, soit 2,1 %.
J'émets un avis défavorable sur votre amendement. Le budget pour 2018 prévoit en effet la création de 480 emplois de surveillants pour permettre l'ouverture des établissements pénitentiaires que j'ai évoquée dans ma réponse à M. Larive. Si le précédent gouvernement avait prévu des créations d'emplois supplémentaires, il n'a pas réussi à recruter les personnels pour les raisons que j'ai développées. Je préfère faire preuve de réalisme en prévoyant les moyens en personnels dont nous avons effectivement besoin et que nous savons pouvoir recruter.