Le sujet est passionnel et inflammable, même s'il est aussi passionnant. Vu l'état où en est le pays aujourd'hui, je conseillerais de s'en tenir, au plus près possible, à l'accord pluripartite validé récemment, non seulement par le Gouvernement et par les collectivités et leurs représentants, mais aussi par les acteurs de marché, parties prenantes au dispositif.
Un accord général se dessine sur quelques principes et sur leurs modalités d'application. Nous devons faire attention, collectivement, à notre vote de ce soir, car l'adoption de certains amendements pourrait remettre le feu aux poudres. Loin de faire avancer les choses, je crains qu'on ne fasse naître de nouveaux blocages. Ma position sera donc très prudente, c'est-à-dire une position de responsabilité et de sagesse.
À mon sens, tous nos amendements méritent d'être retravaillés si nous voulons que la loi reflète de la façon la plus fidèle possible le texte de l'accord, avec toutes les précautions juridiques qui s'imposent. Si nous entrons au contraire dans un jeu de distinctions et de nuances – qui pourraient se justifier par ailleurs –, nous nous engageons sur une mauvaise pente, vu le contexte politique et social tendu. N'en rajoutons pas ; donnons-nous au contraire le temps d'examiner, en séance publique, l'amendement correspondant à l'accord qui aura été obtenu.