L'amendement CD1073 vise un objectif de cohérence. Si l'on veut soutenir le passage à une économie circulaire, il faut bien qu'on puisse débattre, à un moment ou à un autre, de la meilleure fiscalité possible. Nous faisons du bon travail dans cette commission, mais nous n'utilisons pas le levier fiscal alors qu'il faudrait qu'on s'y arrête quelques instants.
L'ADEME a conduit, avec la Fondation 2019, une expérimentation très intéressante consistant à calculer les écarts d'externalités, positives comme négatives, entre les produits de facture classique et ceux qui sont éco-conçus dans le cadre d'une économie circulaire. C'est une base rigoureuse du plus grand intérêt pour nous. Par exemple, pour un bureau vendu 333 euros, les externalités négatives environnementales représentent 139 euros, soit une part substantielle du coût total, mais sont inférieures de 6 % pour la version éco-conçue. En soumettant tous nos produits à ce modèle d'examen scientifique, on pourrait déterminer une « TVA circulaire » applicable à l'ensemble des biens composés à 100 % de matériaux recyclés ou biosourcés.
L'amendement consiste à élargir l'expérimentation et à établir, sur la base de ses conclusions, un levier fiscal, une « TVA circulaire » qui serait appliquée aux produits présentant des externalités environnementales positives ou moins d'externalités négatives.