Si nous sommes amenés à demander ces rapports, c'est parce que l'article 40 de la Constitution nous enlève toute possibilité de faire des propositions plus concrètes.
Il me semble en outre que le rôle du Parlement est de contrôler l'action du Gouvernement et de s'assurer de la bonne application des lois. Je pense donc que nous sommes tout à fait dans notre rôle dans ce débat budgétaire extrêmement sérieux.
Et c'est encore une question extrêmement sérieuse que celle des conseillers d'insertion et de probation et de l'impact sur les finances publiques de la nécessité de recruter des conseillers et conseillères. Vous le savez, les missions des services d'insertion et de probation s'articulent autour de trois axes essentiels : l'insertion des personnes condamnées, l'aide à la décision judiciaire dans un souci d'individualisation des peines et le suivi et le contrôle des obligations imposées par les magistrats.
La continuité du suivi entre la détention et ce qu'on appelle le « milieu ouvert » est un des enjeux majeurs de la lutte contre la récidive. Ce lien entre le « dedans » et le « dehors » doit être au coeur de la politique de sécurité menée par le Gouvernement.
Or, la réalisation de cette mission est compromise par la réalité de la charge de travail – démentielle – des agents d'insertion et de probation. Pour mémoire, il n'est pas rare qu'un agent doive suivre à lui seul plus de 140 personnes. Vous conviendrez bien qu'en l'état, il n'est pas possible de parler d'un véritable travail d'accompagnement.
Cela conduit également nombre d'agents à se détourner de ces métiers, pourtant essentiels pour notre démocratie en ce qu'ils assurent la réhabilitation sociale et humaine des personnes indispensable à une réussite du projet pénitentiaire.