Je viens du monde du numérique et j'ai conduit de grands projets de gestion. La force de tout projet et le meilleur outil de l'innovation restent encore la feuille de papier, le stylo et le partage, notamment du système cible. Dans l'élaboration de toute réforme, il est important qu'un système cible soit défini de manière partagée, notamment dans le cadre de la modélisation. Aujourd'hui, considérez-vous que l'État, lorsqu'il décide des réformes, est capable de faire une modélisation convenable de son système cible ? Lorsque je parle de système cible, ce sont tous les impacts qu'il peut y avoir au niveau organisationnel, interne et au niveau de l'utilisateur. À l'Assemblée nationale, nous avons beaucoup de salles de réunion, mais aucune n'est équipée d'un tableau blanc sur lequel nous pourrions travailler à des modélisations ! Comment pouvez-vous accompagner l'État dans le cadre de la modélisation et de la conception ?
Deuxième point : comment accompagnez-vous les ministères ou les administrations sur l'aspect humain ? Toute réussite d'un projet, quel qu'il soit, en matière d'informatique, tient à l'humain. 80 % à 90 % des échecs sont liés essentiellement à une mauvaise prise en compte de l'humain et à un accompagnement inadéquat.