Dans ce cas, l'adjectif complète la signification.
Lorsque nous recevons des responsables de l'économie sociale et solidaire et qu'ils nous disent – cela dépend aussi du contrôle de légalité, mais je ne vais pas entrer dans ce détail – qu'ils ont besoin de l'aide des départements parce que le président de telle région, que je ne citerai pas, ne veut pas agir pour des raisons idéologiques, au motif que l'économie sociale et solidaire correspond – je caricature – à une vision de l'économie qui est quand même très à gauche, nous estimons, au nom de l'intérêt général, qu'il est légitime que nous apportions une aide. Dans la région qui est celle de Dominique Bussereau, Alain Rousset ne souhaite pas aider la conchyliculture parce que cela ne s'inscrit pas dans ses axes stratégiques – c'est un choix légitime, qui lui appartient. Lorsque les éleveurs de moules disent qu'ils ont besoin d'aide parce qu'ils ont subi les conditions météorologiques que vous connaissez, et qu'Alain Rousset dit à Dominique Bussereau qu'il peut les aider sans problème, pourquoi, au nom d'une clarification vraiment théorique et de la beauté du millefeuille, devrait-on abandonner les conchyliculteurs du littoral atlantique ? Je pense qu'ils ne comprendraient pas qu'on leur dise qu'on ne peut pas les aider parce qu'on veut avoir une application claire et nette du signifiant, dans le respect de son sens initial.
Je tiens à dire au nom des présidents des départements, même si Mme Motin est partie – et je ne me sens pas visé, car je ne suis pas un élu départemental, ni même un élu tout court – que la posture n'est pas le monopole d'une strate d'élus. Il y a des présidents de départements qui sont dans la posture mais c'est le cas aussi de certains de vos collègues et de certains membres du Gouvernement, quel qu'il soit. Je ne crois pas qu'un échelon soit davantage dans la posture qu'un autre.