Nous l'avons tous dit : on comptabilise en France plus de 300 millions de tonnes de déchets chaque année, dont 29 % sont mis en décharge ou enfouis. Des paysages souillés, une biodiversité en danger : voilà ce qui nourrit, au quotidien, l'écoeurement de nos concitoyens face aux déchets, au gaspillage, à cette société du tout-jetable, du suremballage et de la course effrénée au toujours plus. Ils nous disent « stop ». Il fallait donc un texte : madame la secrétaire d'État, vous les avez entendus, et je vous remercie de votre initiative. Essayons, collectivement, d'être à la hauteur des enjeux et des attentes de notre population.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je ne peux que regretter les conditions d'examen du projet de loi, en particulier le calendrier des débats en séance publique : étalés sur deux semaines, ils seront interrompus par d'autres textes. Nous devrons terminer au plus tard le vendredi 20 décembre avec, peut-être, la tenue d'un scrutin public à quatre heures du matin… Compte tenu de la qualité et de l'importance de ce texte, à la fois pour les membres de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire mais également pour les citoyens et, plus généralement, pour l'économie circulaire, je souhaiterais qu'un vote solennel sur ce projet de loi puisse avoir lieu à la rentrée.