Forts du constat que nous faisons du système agricole actuel, nous pensons nous aussi qu'une transition vers une agriculture biologique et paysanne. Vous dites soutenir l'agriculture biologique ; nous pensons pour notre part que votre politique en la matière n'est pas assez ambitieuse.
Il faut effectivement reconsidérer l'utilisation des produits chimiques : glyphosate, néonicotinoïdes, etc. Vous appelez à la confiance dans les institutions. C'est pourtant bien difficile : on sait que ces produits sont nocifs, mais on nous dit qu'il faut attendre avant de pouvoir les supprimer. Même si les agriculteurs doivent pouvoir bénéficier d'une période transitoire, par rapport à la santé des gens, c'est un problème. Tout le monde en est conscient.
Vous avez aussi parlé des retards de paiement. Effectivement, ce n'est pas acceptable, puisque cela met en difficulté les exploitations.
Je rejoins les propos de Mme Battistel sur l'agriculture de montagne : le pastoralisme est un des vecteurs du maintien de la vie et de l'activité dans ces régions où l'économie est parfois en difficulté. Venant des Pyrénées, je ne parlerai pas du loup, mais de l'ours : il faudrait revoir à plat le système d'indemnisation des dommages pour tenir compte de la disparition de la brebis tuée, mais aussi du manque à gagner lié aux petits qui ne naîtront pas l'année suivante.