Intervention de Laurianne Rossi

Séance en hémicycle du lundi 9 décembre 2019 à 16h00
Lutte contre le gaspillage et économie circulaire — Article 1er ad

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

L'ambition de l'article 1er AD en matière environnementale et sanitaire est suffisamment inédite pour être soulignée eu égard à l'objectif de réduction du nombre d'emballages en plastique à usage unique mis sur le marché : l'article vise la fin du tout-jetable qui affecte notre environnement et notre planète, mais aussi notre santé.

Il est plus qu'urgent d'agir sur la pollution plastique qui touche nos sols, notre eau, notre alimentation et nos écosystèmes et dont les conséquences sur la biodiversité et sur la santé humaine sont évidentes. Le plastique a envahi notre quotidien depuis plusieurs décennies. À cet égard, quelques chiffres méritent d'être rappelés : la production mondiale de plastique est passée de 1,5 million de tonnes dans les années 1960 à 360 millions aujourd'hui. En outre – vous l'avez rappelé, madame la secrétaire d'État – , nous ingérons chaque semaine 5 grammes de plastique, soit l'équivalent d'une carte de crédit.

Cet enjeu environnemental et sanitaire est souligné avec force dans le rapport que j'ai présenté avec Claire Pitollat à la suite de la mission d'information sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants en plastique, présidée par Michel Vialay.

En la matière, je le répète, il faut absolument agir et se fixer des objectifs clairs. Le groupe La République en marche est donc fier de proposer un amendement à l'article 1er AD qui constitue une avancée majeure. Il consiste non pas à fixer un objectif exprimé en pourcentage de réduction du nombre de plastiques à usage unique, mais à définir une trajectoire de fin de mise sur le marché, d'ici à 2040, de tous les emballages en plastique à usage unique. J'espère qu'il sera voté à l'unanimité.

Je le répète, l'objectif n'est pas la diminution du nombre d'emballages plastiques, mais bien leur disparition du marché. La France doit rester à l'avant-garde de cette démarche cruciale pour la santé et pour l'environnement.

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