Nous venons d'adopter un amendement visant à interdire aux commerçants de donner l'impression que les soldes tendent à lutter contre la surconsommation. Vous serez donc d'accord pour ouvrir le débat sur le lien entre les soldes et la surconsommation.
En la matière, l'État n'a rien à envier au Black Friday : l'impact des soldes est bien supérieur puisqu'elles permettent à l'industrie de réaliser 40 % de son chiffre d'affaires annuel – même si nous ne sommes pas tous d'accord sur le taux, la tendance est indiscutable. Afin de conserver ses marges, l'industrie s'est même mise à fabriquer des produits de moins bonne qualité, vendus uniquement lors des soldes.
En dictant la marche des soldes, l'État donne sa bénédiction à cette course à la consommation dont s'accommodent bien les grandes surfaces. En réalité, plus personne ne sait si les soldes permettent de réduire les prix ou si elles servent de prétexte pour les augmenter le reste du temps.
Avec cet amendement, je vous propose de renouer avec le but originel des soldes : déstocker les invendus de la saison passée en vue d'aborder la saison à venir. Ne pourraient être soldés que les produits proposés à la vente depuis au moins six mois, contre un mois actuellement. Cela ralentirait considérablement la course à la consommation. En contrepartie, les dates de soldes seraient décidées librement par les vendeurs et non plus par l'État, lequel n'a pas à s'immiscer dans les stratégies commerciales des entreprises.