Le PLF pour 2018 prévoit une contribution de l'État au nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) à hauteur d'un milliard d'euros. Une partie du grand plan d'investissement sera mobilisée, via l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), pour la rénovation thermique des bâtiments. En 2018, un financement supplémentaire de 110 millions d'euros sera ainsi octroyé à l'ANAH.
Je tiens à saluer ces efforts ambitieux ainsi que l'objectif fixé par le plan Climat d'éradiquer les bâtiments énergivores et mal isolés au cours des dix années à venir, afin de lutter contre la précarité énergétique qui enferme bon nombre de ménages. Ceci est d'autant plus louable à l'aune de l'actualisation du scénario énergie-climat 2035-2050 de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), qui estime que la réduction par deux notre consommation d'énergie finale nécessite d'accélérer la trajectoire avant 2035, tout particulièrement dans le secteur du bâtiment.
Dans ce cadre, je souhaiterais connaître les leviers incitatifs, voire punitifs, que vous comptez mettre en place dans le parc privé, notamment dans les copropriétés, afin d'orienter efficacement ces travaux de rénovations énergétiques.
De manière plus globale, quels dispositifs comptez-vous mettre en place afin d'atteindre l'objectif de rénovation de 150 000 logements par an dans le parc privé d'ici à 2035, comme le prévoit la stratégie qui nous a été présentée en matière de logement.
Je souhaitais également savoir comment vous comptez inclure davantage le locataire dans le circuit de la rénovation énergétique des bâtiments, dans la mesure où ce dernier ne peut souvent pas entreprendre de tels travaux.
Enfin, je souhaiterais connaître votre position concernant la mise en place de dispositifs d'aides proportionnées aux économies réalisées dans les émissions de CO2.