Intervention de Jean-Louis Bricout

Réunion du vendredi 27 octobre 2017 à 9h00
Commission élargie : finances - affaires économiques - développement durable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Je vais me faire l'avocat de ces territoires que l'on dit en décrochage, marqués par une ruralité profonde autour de bourgs-centres. Pas de mer ni de montagne chez nous, mais le bocage ou la plaine. Le développement touristique, c'est peu ou pas pour nous. La désindustrialisation d'un territoire, qui engendre des pertes de recettes fiscales et un énorme retard d'investissements, se lit dans ses rues et son patrimoine. Ses difficultés économiques et sociales se lisent sur le visage des hommes.

Comment retrouver l'espoir d'un développement ? Avant tout, nous avons besoin d'un dispositif à effet de levier pour maintenir les activités économiques existantes ou en créer de nouvelles. Les zones de revitalisation rurale (ZRR) et les primes d'aménagement du territoire (PAT) ne suffisent pas. Que nous proposez-vous de mieux ?

Il faut aussi désenclaver nos territoires. Allez-vous enfin investir un minimum pour assurer l'entretien acceptable de notre réseau national routier, ce qui, dans ma circonscription, signifie la mise en deux fois deux voies de la route nationale 2 ?

Nous avons aussi besoin d'un soutien massif à l'investissement local pour l'accès au haut débit. Le dispositif villes bourg-centre, qui nous rapprochait des politiques de la ville, a été vite abandonné. Allez-vous le réactualiser ? Idem pour le fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC), et pour le dispositif territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) dont les critères semblent se durcir au fil des jours. Allez-vous consolider en 2018 les contrats de ruralité, nés fin 2016 et maintenus en 2017 ? Les dotations conditionnent nos possibilités d'investissement et nous avons besoin d'une vraie péréquation pour simplement rattraper notre retard. Sera-t-elle à la hauteur ?

Au regard du constat et des besoins, comprenez qu'un dialogue s'impose pour que vous puissiez répondre à nos difficultés spécifiques. Vous acceptez de contractualiser avec 319 collectivités, mais pas avec ces territoires. C'est ressenti comme un mépris à notre égard. Quand allez-vous porter un regard bienveillant sur ces territoires et ces hommes qui souffrent ? Cette volonté est-elle inscrite dans budget ?

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