La politique de la ville a quarante ans et je souhaite que, dans dix ans, nous n'ayons pas à en marquer le cinquantenaire. Le moins que l'on puisse dire est que les inégalités sociales et de développement ne se sont pas réduites. J'espère que nous serons parvenus à les réduire de manière définitive dans dix ans et que nous n'aurons plus besoin de la politique de la ville.
Comment faire atterrir cette politique ? Comment faire en sorte que les territoires en question n'en aient plus besoin dans dix ans ?
Je pense que la politique de la ville devrait se donner, comme mission première, d'accompagner la reprise par le droit commun des activités et des actions, menées par les associations ou les collectivités, qui ont fait leurs preuves. La vocation de la politique de la ville n'est pas de continuer à financer ces activités ad vitam aeternam. Elle devrait se donner, comme deuxième mission, de se recentrer sur des activités innovantes ou expérimentales, pour être capable de faire de la dentelle dans chacun des territoires. Une fois que ces actions auraient fait leurs preuves, elles pourraient entrer dans le droit commun.
Sur ces territoires, tout le monde en appelle au retour du droit commun. Quels moyens comptez-vous mettre en oeuvre, et dans quels délais, pour que cela soit possible ?