Comme vous n'avez pas répondu à la question de ma collègue Mathilde Panot, je vais reposer sa question. Elle pointait avec justesse la baisse des budgets, qui était déjà perceptible en juillet – 46,5 millions d'euros – et qui va s'accentuer d'un montant de 84 millions d'euros. Dans le même temps, vous réduisez les dotations de l'État aux collectivités et vous manifestez votre envie d'en finir avec les contrats aidés. On ne voit pas trop comment les actions menées au titre de la politique de la ville vont pouvoir se poursuivre.
Même si on peut voir la politique de la ville comme une simple rustine posée sur les inégalités de plus en plus grandes des politiques de l'État, ces millions d'euros vont manquer. Dans le même temps, vous misez d'importants moyens sur la dynamique des métropoles, le Grand Paris, les pôles de compétitivité. Tout cela nous semble renforcer les inégalités. J'aimerais un commentaire de votre part à ce sujet.
En matière d'inégalité et d'attractivité économique et de compétitivité des territoires, on note que vous dotez les pôles de compétitivité de 12 millions d'euros supplémentaires tout en ôtant la même somme au programme 117 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables ». Vous opérez ce choix à un moment où l'on manque de logements d'urgence et où l'on affronte des problèmes de grande pauvreté. Vous allez avoir du mal à m'expliquer que l'on peut faire mieux à moins cher pour ceux qui n'ont rien.