Ma première question portera sur le logement en secteur rural, ce que l'on appelle en termes technocratiques les zones B2 et C. Jusqu'à présent, si nous ne disposions pas d'aides pour l'investissement locatif – nous ne bénéficiions pas du dispositif « Pinel » notamment –, nous pouvions profiter des possibilités offertes par l'accession à la propriété. Or celles-ci disparaissent pour le neuf puisque le prêt à taux zéro n'est plus applicable dans ces zones et que l'APL « accession » est supprimée.
Quelles seront les conséquences dans ces zones ? D'une part, les investisseurs, n'ayant plus aucun intérêt à s'y installer, iront ailleurs. D'autre part, les personnes, même relativement modestes, qui pouvaient accéder à la propriété compte tenu des prix relativement bon marché des terrains, ne pourront plus le faire. Les banquiers que j'ai interrogés m'ont tous dit que les prêts qu'ils accordaient étaient pour l'essentiel des prêts à taux zéro, éventuellement complétés par d'autres prêts. Autrement dit, tout cela se soldera par un arrêt de la construction. C'est extrêmement grave, j'insiste sur ce point.
Ma deuxième question porte sur le haut débit et le très haut débit. M. Denormandie a précisé les étapes du calendrier : 2020, 8 mégaoctets par seconde ; 2022, 30 mégaoctets par seconde ; 2025, la fibre pour tout le monde. Or ma région, la Bretagne, a calé son projet sur l'échéance de 2030 pour la fibre alors qu'elle ne bénéficie d'aucun moyen supplémentaire pour accélérer ce processus, comme l'a souligné le président du conseil régional. Comment pourrons-nous atteindre cet objectif dans ces conditions ?