Afin de renforcer les dispositions introduites par le Sénat pour limiter l'obsolescence logicielle, cet amendement vise à imposer la disponibilité des mises à jour logicielles unitaires et cumulatives dix ans après la fin de commercialisation.
En 2019, la plupart des logiciels sont commercialisés sans support physique ; l'acheteur les télécharge. Or, lorsqu'un éditeur arrête la commercialisation du logiciel, ce dernier et ses mises à jour ne sont généralement plus téléchargeables. Un consommateur ou une consommatrice doit pouvoir télécharger une copie du logiciel et des pilotes dont il ou elle a acquis le droit d'utilisation sans limite de temps, aussi longtemps que nécessaire – avec cet amendement, au moins dix ans.
Citons l'exemple des smartphones rendus obsolètes par les mises à jour des systèmes d'exploitation. Il n'est pas acceptable qu'un appareil matériellement fonctionnel soit inutilisable à cause d'une mise à jour inadaptée à ses caractéristiques.
L'autorité de la concurrence italienne a ainsi infligé le 24 octobre 2018, pour ces faits, une amende de 10 millions d'euros à Apple et de 5 millions d'euros à Samsung. En France, une enquête préliminaire est en cours contre Apple pour obsolescence programmée et tromperie à la suite de ces mises à jour. Nous conforterions cette tendance en inscrivant dans la loi l'obligation de disponibilité des mises à jour.
Nous reprenons ici une proposition de l'association HOP – halte à l'obsolescence programmée.