Une société n'est digne que par les soins dont elle entoure les plus fragiles mais aussi ceux qui les soutiennent chaque jour.
En vous écoutant, je me dis qu'aide à domicile et aide-soignant sont des métiers en perte de vitesse, que le job est difficile, épuisant, mal payé, que ces professions souffrent d'un manque de reconnaissance. Je me demande d'ailleurs pourquoi d'aucuns veulent l'exercer. On peut, en effet, se poser la question : n'est-il pas préférable d'être caissière dans une grande surface ? Oui, sauf si l'on aime vraiment les gens.
En tant que médecin, j'ai été amené à suivre ces personnes. Lorsqu'elles disposent de 20 minutes pour faire une toilette et qu'à la dix-huitième minute, la personne âgée se met à pleurer, il ne reste plus que 2 minutes. Bien sûr, la reconnaissance passe par l'évolution de la grille salariale et une amélioration des conditions de travail. C'est le bon sens même et je salue vos propositions. Je m'interroge principalement sur la mesure 51. Pourriez-vous expliciter ce nouveau métier de care manager ? Pourriez-vous également apporter des précisions sur la proposition 47 concernant l'instauration, pour les aides-soignants, d'une activité libérale dans les zones sous-denses ?