À travers la question de l'attractivité des métiers du grand âge, votre rapport nous interpelle sur le mode de vieillissement dont nous voulons, donc sur la considération que notre société nourrit à l'endroit des seniors les plus âgés.
Ces métiers concernent avant tout le soin et le bien-être, soit ceux qui visent les besoins du corps. Qu'en est-il des professions qui aident au développement personnel ? Qu'en est-il du champ culturel ? Je parle de la culture au sens large, celle qui contribue à développer une compréhension du monde et une sensibilité.
Nous savons que le corps et l'esprit peuvent vieillir différemment, que la perte d'autonomie physique peut entraîner une perte de socialisation et une baisse des sollicitations intellectuelles. De même, la perte des fonctions cognitives peut-elle entraîner une perte de socialisation et une diminution des capacités physiques. Vieillir, ce n'est pas uniquement s'affaiblir jusqu'à la fin de la vie, c'est aussi, j'aime à le croire, vivre pleinement, profiter autant que faire se peut de son corps et de son esprit, continuer à avoir des plaisirs sensibles et intellectuels.
S'il existe des médiateurs culturels et de multiples projets pour les seniors, il est opportun d'intégrer de telles compétences dans le corpus des métiers du grand âge et de l'autonomie. Je sais que tel n'est pas l'objectif premier de ce rapport et que ce n'est pas une urgence, mais comment vous semble-t-il possible d'intégrer ces métiers de médiateurs culturels dans les cursus de formation et dans les équipes opérationnelles ?