Quand on nous parle d'urgence absolue et de mobilisation, on se paie souvent de mots. On ne peut pas dire que la maison brûle et que nous sommes à la veille d'un effondrement si on ne se mobilise pas ou si on hésite devant les moyens à mettre en oeuvre.
Je pourrais citer également l'effort qu'a représenté le New Deal de Roosevelt après la crise de 1929, ainsi que le Green New Deal, qui est aujourd'hui la référence de tous ceux qui pensent le monde à hauteur d'homme et qui veulent être au rendez-vous de leur génération.
Il me semble que l'effort réalisé aujourd'hui, avec réalisme et sérieux, par le groupe socialiste et incarné par le rapporteur Boris Vallaud va dans ce sens. Je tiens, à ce propos, à saluer fraternellement notre collègue et ami Jean-Louis Bricout, qui suit nos débats et qui s'est énormément investi, avec beaucoup de conviction, sur ce dossier. Je les salue donc, ainsi que l'ensemble des députés du groupe Socialistes et apparentés, qui ont choisi de mettre dans ce qui est une sorte de plan Marshall de la rénovation énergétique beaucoup d'expertise et d'ambition, et qui, loin de s'en tenir à des incantations, ont pris soin d'adopter un certain réalisme.
Ce plan additionne deux éléments qui nous tiennent particulièrement à coeur dans cette période troublée de mouvement social. Tout d'abord, il vise à augmenter le « pouvoir de vivre » de nos concitoyens, pour reprendre la belle expression de Laurent Berger, dont nous ne nous sommes peut-être jamais sentis si proches qu'aujourd'hui.