… et que je ne critiquerai même pas en tant que tel – je reprends d'ailleurs ici plusieurs de vos propres hypothèses. Je demande simplement que nous ayons un peu plus d'ambition, que nous tentions de nous donner les moyens d'être au rendez-vous de la suppression des passoires énergétiques en dix ans et de la neutralité carbone en 2050. Car un agenda s'impose à nous : celui du changement climatique. Il ne nous permettra pas de différer quoi que ce soit. On nous parle de tensions pour le secteur du bâtiment, mais ces rénovations thermiques, d'une manière ou d'une autre, il va falloir les faire ! Nous n'y échapperons pas.
Il est vrai que nos propositions supposent des partis pris, dont le fait d'écarter les gestes simples. Tous les acteurs nous l'ont dit : le problème, c'est que l'on admet les gestes simples plutôt que de concentrer nos moyens et nos efforts sur la rénovation complète visant la meilleure performance énergétique possible – c'est-à-dire un bâtiment basse consommation lorsque l'on peut le faire, mais, parce que nous ne sommes pas idiots, une moindre performance lorsqu'on ne le peut pas ; nous l'avons écrit dans notre rapport. C'est un parti pris, parce que cela coûte plus cher et que les moyens ne sont pas multipliables à l'infini.
Notre dispositif, nous objectez-vous, ciblera moins de personnes que l'actuel. Mais il fait passer de 200 000 à 700 000 le nombre de rénovations par an !