Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du jeudi 2 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Mon cher ministre, je suis heureux de vous retrouver pour ce premier budget. Pour aller droit au but, sur le plan strictement financier, vous devez être un ministre de l'agriculture satisfait puisque votre budget augmente globalement, ce qui envoie un signal encourageant au monde agricole.

Vous avez rappelé le contexte agricole, tout comme les rapporteurs M. Pellois et M. Moreau, que j'ai écoutés attentivement – non que les autres aient été moins intéressants. Les enjeux sont forts. Pour réussir la mutation de l'agriculture, la présence de tous à vos côtés ne sera pas superflue.

Vous avez évoqué la formation. C'est le premier point que j'aborderai, en marge de la discussion budgétaire. Il faut former aux métiers de demain. Lorsqu'on parle d'agriculture, on parle finalement de territoires. Il est beaucoup reproché au Président de la République de ne pas y être suffisamment attentif ou de les méconnaître. Je suis convaincu qu'agriculture et territoires ne font qu'un et que, pour former les agriculteurs de demain, il est essentiel de développer les formations, notamment supérieures, au plus près des territoires.

Au cours des prochaines semaines, votre compétence vous amènera à arbitrer entre toutes les propositions des lycées d'enseignement agricoles et des maisons familiales rurales. J'ai une pensée pour celle de Fougères, dont je viens et où vous êtes passé. Celle-ci soumet à votre sagacité la création d'un BTS de production animale. Pour renforcer le lien entre l'agriculture et les territoires, je souhaite que vous soyez sensible à la question des formations supérieures.

J'appelle votre attention sur un autre sujet : avec mes collègues du groupe LC, nous avons discuté, lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, des possibilités de stimuler l'employabilité de la main-d'oeuvre agricole. Pourquoi ne pas exonérer de cotisations patronales celles et ceux, parmi nos amis agriculteurs, qui souhaitent embaucher dans leurs exploitations ? Ils peuvent faire appel à une population non délocalisable proposant une main-d'oeuvre de proximité. Il s'agit, là encore, de promouvoir une agriculture en phase avec les territoires.

Le troisième point, crucial, que je voudrais aborder a été évoqué précédemment par notre collègue du MODEM : le revenu des agriculteurs. Dans cet hémicycle, on a discuté en juillet dernier – c'était l'un des premiers textes de la législature – de la moralisation de la vie publique. À présent, monsieur le ministre de l'agriculture, il y a certainement un sujet qu'il va falloir mettre sur le haut de la pile, celui de la moralisation des relations commerciales. Non pas que j'ai dans mon collimateur les centrales d'achat et la grande distribution, …

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