Monsieur le ministre, le Finistère est connu pour son agriculture, mais il est également le premier département pour la pêche, un secteur qu'il ne faudrait pas oublier.
Avec 48 500 tonnes débarquées, 2 500 emplois directs et 11 000 emplois induits, la filière de la pêche est un maillon essentiel de l'économie du Finistère. Aujourd'hui, ce secteur va plutôt bien. Pourtant, deux dangers le menacent : le Brexit, qui risque d'amputer une partie de nos zones de pêche et, tout aussi alarmant, le vieillissement de la flottille.
La moyenne d'âge des 1 300 bateaux de pêche bretons s'élève à vingt-sept ans, la moyenne nationale atteignant vingt-neuf ans. Les deux tiers de la flottille seront à renouveler dans les dix prochaines années.
Cela est crucial pour trois raisons. Tout d'abord, pour la sécurité, les marins devant être protégés quand ils naviguent, ce qui nécessite des technologies embarquées et des équipements spécifiques. Ensuite, pour l'environnement, la pêche devant être durable et les bateaux toujours plus respectueux du milieu marin. Enfin, pour la rentabilité, les bateaux devant être mieux armés et plus économes en carburant, afin d'obtenir de meilleurs résultats de gestion.
Quand la flottille sera renouvelée, quand les patrons pêcheurs et les marins vogueront en sécurité, c'est toute la filière de la pêche qui prendra le large. Ce sont des armateurs, des charpentiers de marine, des pêcheurs, des poissonniers et d'autres encore qui auront de l'emploi. Tout cela a un coût, mais c'est quand le vent porte qu'il faut investir.
Que comptez-vous faire, monsieur le ministre, pour ne pas laisser la filière de la pêche à quai ?
Le 04/11/2017 à 20:28, pierre29 a dit :
D'ici à 2020, la Région Bretagne va mettre en oeuvre 15 mesures du Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche, par délégation de l'Etat. Ces mesures correspondent à une enveloppe de plus de 44 M€ de crédits européens. Ils permettront d'accompagner au total près de 180 M€ d'investissements en faveur des secteurs de la pêche et de l'aquaculture en Bretagne. Sur cette période, 21 M€ d'aides publiques viendront s'ajouter aux fonds européens.
L'enjeu de cette délégation nouvelle est d'appuyer concrètement les ambitions de la Bretagne, 1ère région maritime de France, en faveur du développement de la filière :
améliorer la performance énergétique de la flottille de pêche, de la gestion des ressources halieutiques par la mise au point et l'équipement des navires en engins plus sélectifs et plus respectueux des milieux, et par la valorisation des produits de la pêche. Un appui qui permettra également d'augmenter la sécurité et les conditions de travail des équipages. Le renouvellement des navires et des chefs d'entreprise est également prévu avec un objectif de 50 installations de jeunes pêcheurs.
renforcer la compétitivité des places portuaires et leur adaptation au changement des pratiques de pêche.
soit un montant de 18 M€ pour la pêche durable : source région Bretagne ...
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