Le rapporteur spécial a dit l'essentiel ; je m'efforcerai d'exprimer le reste. Nous concentrons nos efforts sur l'agriculture biologique parce que la demande sociale est très forte. L'État respectera ses engagements sur l'aide au maintien, comme tous les engagements antérieurs pris sur ce sujet. Mais si aujourd'hui nous portons le gros de nos efforts sur l'aide à la conversion, c'est que nous souhaitons que davantage d'agriculteurs se convertissent. Nous renforçons également le crédit d'impôt afin que son effet soit plus structurant pour ceux qui ont choisi le bio.
Mais il y a aussi le marché, et le fait que l'offre rencontre aujourd'hui la demande. On peut donc s'interroger sur la pertinence d'offrir encore des aides au maintien dans certains secteurs de la filière bio, qui ont pris leur vitesse de croisière ou connaissent une croissance exponentielle, et se demander s'il ne serait pas plus pertinent de diriger ces fonds vers des secteurs qui nécessitent davantage d'être soutenus.
À travers différents dispositifs, nous voulons remplir nos objectifs en matière d'agriculture biologique : porter à 50 % la part des produits issus de l'agriculture biologique ou de circuits courts dans la restauration collective à l'horizon de 2022 ; faire passer de 6 % à 8 %, voire davantage, la part du bio dans les terres cultivables.
Les régions sont des interlocuteurs importants ; nous nous sommes mis d'accord sur les périmètres d'intervention lors d'un premier comité État-régions. Il ne m'appartient pas d'indiquer comment les régions doivent employer les sommes qui leur sont allouées, mais je sais qu'un certain nombre d'entre elles sont très en avance sur la mobilisation de leurs fonds dans l'agriculture biologique. C'est un pari que nous faisons ensemble pour que l'agriculture biologique demeure un moteur pour notre économie.
Avis défavorable.