En commission, j'ai proposé au nom du groupe Socialistes et apparentés de lutter contre le gaspillage en instaurant la vente à l'unité. J'entends bien les réserves formulées par ceux qui défendent – avec conviction – certaines professions médicales, mais nous devons défendre l'intérêt général, fixer un cap et nous y tenir, en réfléchissant aux meilleures mesures à prendre à cet effet.
Le Gouvernement défendra un amendement visant à instaurer le dispositif de vente à l'unité selon des modalités différentes. Je me permets, pour ma part, de défendre dès maintenant un autre amendement, le no 1347, qui sera appelé tout à l'heure. Dans le sillage de l'expérimentation de 2014 qui ne portait que sur les antibiotiques, il vise à conduire une expérimentation dans le cadre de certaines communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS. Je suis convaincu du caractère innovant de ces communautés, dont l'instauration est une des avancées de la loi relative à l'organisation et à la transformation du système de santé. Poursuivons cette logique d'innovation, et expérimentons dans les CPTS volontaires la délivrance de médicaments à l'unité, en y associant les pharmaciens. Au terme d'une telle expérimentation, nous disposerions d'un tableau clair des possibilités ouvertes par la vente à l'unité, de ses limites, et des difficultés qu'elle présente. Il sera ensuite possible de la généraliser sur le territoire national. Les députés auront donc le choix entre la proposition du Gouvernement, et cette méthode, tout aussi pragmatique.