En effet, veuillez m'excuser – c'est que j'arrive dans l'hémicycle en cours de débat. Permettez-moi donc de prendre un temps d'avance en prenant position en faveur de l'article – car la vente des médicaments à l'unité répond à un gaspillage terrifiant – et en m'exprimant sur les amendements dont il fait l'objet, notamment celui que le Gouvernement déposera dans un instant, que j'ai lu attentivement. Il est formulé de telle sorte – en employant le verbe « pouvoir » – qu'il ne fera que permettre la délivrance de médicaments à l'unité. Or passer d'une faculté à une obligation change radicalement la donne ! Face à l'industrie pharmaceutique, en effet, une simple possibilité non contraignante ne suffira pas à changer le modèle de délivrance des médicaments.
C'est pourquoi je soutiens résolument la délivrance à l'unité. Il va de soi qu'elle suppose un changement des comportements de l'industrie pharmaceutique, mais aussi des médecins. Il faut donc anticiper. On ne s'en sortira pas en se contentant d'encourager ; il faut imposer des normes légales qui permettront de basculer vers un nouveau système de délivrance des médicaments.
Pour conclure, monsieur le président, je prendrai désormais garde à demander la parole au bon moment !