Je souhaite témoigner de la bonne volonté d'une profession plutôt que défendre une filière. Les imprimeurs sont assez vertueux ; ils sont soucieux de l'environnement depuis plus de vingt ans. Ils ont eu à coeur de mettre au point un processus respectueux de critères environnementaux : l'élimination des déchets dangereux, la sécurisation du stockage de liquides dangereux, la non-utilisation de produits toxiques, la sensibilisation environnementale des salariés et de la clientèle ou encore le suivi de la consommation énergétique des sites. Tous ces critères se retrouvent dans le cahier des charges du label Imprim'vert, auquel adhèrent 1 800 entreprises. Ayant présidé pendant dix ans l'association chargée de gérer ce label, je peux témoigner de la volonté des imprimeurs. Ce label commence d'ailleurs à s'exporter : il compte des adhérents en Belgique et en Allemagne. L'association sera présente lors de la prochaine édition de la Drupa, grande manifestation consacrée à l'imprimerie qui se tient tous les quatre ans à Düsseldorf.
Si, comme je l'ai dit, les imprimeurs utilisent du papier tout à fait acceptable d'un point de vue écologique, il reste encore le problème de l'encre. Il en existe deux types : les encres végétales, utilisées par 90 % des professionnels, et les encres d'origine minérale, utilisées par 10 % d'entre eux. Ces dernières posent problème : il y a deux ans, l'ANSES – l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail – y a trouvé des composants nocifs pour la santé. La profession a réagi : elle a investi dans la recherche et développement afin d'améliorer la qualité des encres, notamment en y diminuant le niveau des hydrocarbures.