La France compte le deuxième massif forestier de l'Union européenne. Pourtant, le secteur forestier n'emploie plus que 440 000 agents, contre 1,5 million d'emplois en Allemagne, où la surface forestière est deux fois inférieure.
La fusion des directions départementales de l'agriculture et de la forêt avec les directions départementales de l'équipement et les baisses successives du budget de l'ONF – Office national des forêts – ont considérablement affaibli les capacités d'intervention des agents forestiers.
De même, la segmentation des activités des agents semble indiquer une politique d'externalisation des services forestiers, voire, à terme, une privatisation. Or, les forêts relèvent d'une temporalité et d'une logique incompatibles avec les intérêts mercantiles du secteur privé. L'ONF réalise des missions de service public non directement chiffrables mais pourtant nécessaires à l'environnement, comme l'entretien des forêts, la surveillance de la qualité de l'air et de l'eau ou la préservation des biotopes.
Le rapport réclamé au Gouvernement permettra d'analyser l'incidence de ces restructurations et de ces baisses du budget de l'ONF sur les conditions de travail des agents et la qualité du service public. Nous demandons également l'audition d'agents de l'Office afin qu'ils puissent témoigner de leurs conditions de travail.