… quand vous disiez que l'économie devait être au service des gens et non l'inverse. Effectivement, l'économie est au service d'un projet de société. Le nôtre est très simple : permettre à chacun de trouver un travail bien rémunéré. Pour qu'il y ait un travail pour tous dans la société française, il faut améliorer notre offre et la qualité de nos produits, afin de réussir à mieux les vendre sur les marchés en croissance, créant ainsi de la richesse dans notre pays. En revanche, comme je vous l'ai souvent dit, je ne crois pas une seconde à la théorie du ruissellement des richesses, et ce n'est nullement ce que nous faisons. Nous veillons à créer de l'activité et de l'emploi dans notre pays.
Vous louez les dépenses publiques et vous affirmez que leur croissance continue permettrait de créer toujours plus d'activités. On a essayé ! On ne peut pas dire que la France n'a pas essayé puisqu'elle a eu le niveau de dépenses publiques le plus élevé de tous les pays développés de la planète ! Nous avons vu le résultat : chômage de masse, endettement massif et appauvrissement des territoires. Nous proposons d'essayer autre chose : améliorer la qualité de la production française et l'intégration des technologies, du design, du savoir-faire français dans nos produits, pour que l'offre gagne en qualité et qu'elle s'exporte mieux !
Vous allez me répondre que vous ne croyez pas au marché international, qu'il faut rompre avec cette dépendance. Allez le dire aux fabricants d'articles de luxe qui produisent en France et qui exportent. Allez le dire aux exportateurs français de voitures et de moteurs. Allez le dire aux viticulteurs français qui exportent massivement leur production. De quoi vivront-ils s'ils n'exportent plus leur vin ? Allez le dire, en Bretagne, aux producteurs de cochons. Pourquoi le prix du kilogramme de cochon a-t-il dépassé les 2 euros, alors qu'il était scotché 1,10 ou 1,20 euro pendant des années ? Parce qu'il y a eu une crise porcine en Chine et que ce pays a dû importer 150 000 tonnes de cochon supplémentaires. Tout à coup, le prix du kilogramme de porc a grimpé de 1,20 ou 1,30 euro à pratiquement 2 euros.