Madame la ministre, pour paraphraser Michel Serre, je commencerai par vous dire que, dans votre projet, d'un point de vue social, le sport est une activité où tout le monde perd. Vous ne parlez pas de sport ; vous ne parlez que du vainqueur : Paris 2024. Or, il s'agit là d'une infime partie de cette activité. Les Jeux olympiques coûteront la bagatelle de 6,2 milliards d'euros. Lorsque l'on se rappelle les dépassements budgétaires des Jeux de Pékin et surtout de Rio, qui ont vu leur facture initiale de 9,5 milliards d'euros multipliée par trois pour atteindre plus de 30 milliards d'euros, on peut craindre le pire.
Quelles seront les véritables retombées économiques pour la France ? Voulez-vous que je vous rappelle ce qu'ont coûté à la Grèce les Jeux olympiques d'Athènes ? Ils ont fait augmenter de 2 à 3 % sa dette extérieure. Cet élitisme forcené, qui se concentrera sur quelques métropoles, ne représente pas l'activité sportive du point de vue social dans notre pays.