Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, vous nous présentez ce jour un projet de budget du sport, de la jeunesse et de la vie associative audacieux, structurellement réformateur et inscrivant la société française dans une dynamique d'inclusion et de cohésion sociale. À ce titre, deux chiffres sont à retenir : 540 millions d'euros de crédits de paiement affectés au programme 163 « Jeunesse et vie associative » et 348 millions d'euros de crédits de paiement affectés au programme 219 « Sport ». La mission discutée aujourd'hui voit ses crédits de paiement croître de 160 millions d'euros par rapport à la loi de finances initiale pour 2017, passant de 729 à 889 millions d'euros, soit une hausse de 22 %.
Plusieurs points sont à souligner. En premier lieu, le service civique : 80 % des crédits du programme 163 sont destinés à la seule action développant ce dispositif, afin d'atteindre 150 000 bénéficiaires en 2018, soit un accroissement de 16,2 % de jeunes engagés par rapport à 2017. Symbole de l'orientation stratégique du Gouvernement en faveur de la jeunesse, cette inscription budgétaire recueille l'assentiment le plus entier du groupe de la majorité présidentielle. Gage aussi bien d'audace que de nécessité, promouvoir le service civique, c'est non seulement encourager une activité enrichissant les compétences, mais renforcer un dispositif innovant qui permet d'insérer de jeunes esprits soucieux d'être des acteurs du vivre ensemble.
Deuxième point : une ligne budgétaire de 69,71 millions d'euros montre clairement la mobilisation de l'État en matière de jeunesse et d'éducation populaire. Précisément, 44,337 millions d'euros visent à assurer la pérennité des projets associatifs « Jeunesse et éducation populaire » au moyen d'un maillage territorial cohérent et efficace pour les acteurs de proximité, les collectivités territoriales et les associations agréées. De son côté, l'enveloppe de crédits à destination des échanges internationaux de nos jeunes s'élève à 13,883 millions d'euros ; ce montant illustre la volonté et la capacité d'encourager la mobilité de notre jeunesse, afin que celle-ci puisse s'enrichir de l'expérience des ailleurs et en conséquence affermir et accroître ses compétences. La suppression de la réserve parlementaire à compter de l'année 2018 s'accompagne d'un engagement plus prégnant de l'État à l'égard du monde associatif. Ainsi, un amendement gouvernemental abonde de 25 millions d'euros supplémentaires le Fonds pour le développement de la vie associative ; il s'agit incontestablement d'un signe fort de la part du Gouvernement.