Après avoir supprimé l'enveloppe parlementaire, parce qu'on nous accusait presque de pratiquer le clientélisme, les collègues de la majorité ont fini par se rendre compte que cet argent allait vers les territoires, quelquefois les plus difficiles, pour permettre aux collectivités d'investir, et que cette suppression a aussi fragilisé les associations dont ces territoires ont besoin.
La décision sur les emplois aidés a, elle aussi, beaucoup fragilisé nos associations et les territoires les plus difficiles. On est donc vraiment dans le cadre d'une mesure de réparation qui ne nous semble malheureusement pas tout à fait à la hauteur, même si le groupe Nouvelle Gauche va la voter.
Se poseront les questions de proximité : qui va arbitrer l'utilisation de ces fonds et vers quelles associations ? Les députés y seront-ils associés ? Peut-on envisager une forme de participation très citoyenne – peut-être pas que dans le milieu associatif – , sachant que les citoyens sont les mieux à même de juger si l'argent est bien utile à telle ou telle association ? Ce sont des vraies questions qu'il faut se poser.
Merci, monsieur le ministre, d'avoir fait ce geste, mais je peux vous dire qu'on est encore loin du compte pour des territoires déjà fragilisés et pour des associations en survie.