Monsieur le Premier ministre, après une série de conférences internationales contre le réchauffement climatique considérées comme nettement insuffisantes pour endiguer la catastrophe annoncée, la vingt-cinquième conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dite COP25, qui vient de se tenir à Madrid, s'est conclue par un véritable échec. Mon collègue François-Michel Lambert avait d'ailleurs regretté, la semaine dernière, la présence insuffisante de la France à cette conférence. Aucune délégation de notre assemblée ne s'y est d'ailleurs rendue.
L'enjeu, après l'accord de Paris, était double : renforcer les engagements, encore insuffisants, de tous les pays du monde à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ; aider les pays en développement à réussir leur transition écologique.
L'échec de la COP25 est désespérant. L'opinion publique, notamment les jeunes, est médusée. Rien n'a été obtenu, rien ! Aussi devons-nous impérativement, dès aujourd'hui, préparer la conférence internationale suivante, qui se réunira à Glasgow et sera sans doute celle de la dernière chance.
Pour mettre fin à cette série de fiascos et garantir le succès de cette conférence internationale, allez-vous mobiliser, en France, l'ensemble de la société civile – organisations non gouvernementales, partenaires sociaux, entreprises et citoyens ?
Comment allez-vous faire bouger l'Union européenne pour qu'elle instaure une taxe carbone à ses frontières ? C'est le seul moyen efficace pour contraindre les autres grandes puissances à changer radicalement leurs pratiques.