Monsieur le Premier ministre, notre système de retraite a certes besoin d'être ajusté, mais cela doit être fait avec justice, avec pragmatisme et avec justesse.
Avec justice, car il n'est pas normal qu'il existe une différence de traitement entre un chauffeur de bus de la RATP et un chauffeur de bus des Vosges.
Avec pragmatisme, car vous vous devez de prendre en compte la réalité du travail – avec les spécificités de chaque métier : agent hospitalier, aide à la personne, enseignant, gendarme, policier, sapeur-pompier ou autre – et l'usure subie, qu'elle soit physique ou psychologique.
Mais aussi avec justesse, car il faut adapter un système de retraite universel, en étant précis, d'une part, sur la durabilité du système et, d'autre part, sur l'âge de départ à la retraite, sans imposer un âge pivot flou et artificiel.
Même si, depuis deux semaines maintenant, le pays tourne au ralenti, nous devons avoir le courage de reconnaître que certains métiers bénéficient d'avantages d'un autre temps. N'oublions pas non plus que des entreprises, des commerces, des salariés payent au quotidien les conséquences de ces grèves, et galèrent à cause d'elles.
Monsieur le Premier ministre, j'ai deux questions. Comment ferez-vous pour prendre réellement en compte la pénibilité et les spécificités de certains métiers ? Comment allez-vous débloquer la situation, aider ceux qui travaillent, soutenir les entreprises qui subissent des pertes et rassurer les familles qui souhaitent se réunir en cette fin d'année ?