Comme vous, je salue le résultat auquel est parvenu le dernier sommet du G5, réunissant les cinq chefs d'État des pays du Sahel, qui s'est tenu à Niamey ce dimanche. Cette réunion s'est substituée à celle qui était prévue à Pau, en raison de la forte émotion causée par l'attaque d'Inates à laquelle vous avez fait référence.
Des décisions importantes ont été prises par les autorités des pays du Sahel en faveur de la remobilisation militaire, visant à réviser le concept d'opérations, à mieux articuler les composantes du commandement et à mieux mobiliser les financements des soutiens internationaux.
À cet égard, l'Union africaine – UA – et la France sont au rendez-vous des financements engagés antérieurement, mais il importe de les mobiliser davantage.
La réunion de Pau a été repoussée, pour les raisons que vous connaissez, mais elle se tiendra le 13 janvier prochain, en présence du Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Josep Borrell, et du président de la Commission de l'UA, dans un double but de clarification et de remobilisation. La clarification est destinée à s'assurer que l'ensemble des acteurs sont bien décidés à poursuivre le combat contre le terrorisme et le font savoir dans leur pays ; il s'agit d'un enjeu essentiel, mais encore faut-il le redire ensemble. La remobilisation concerne le domaine militaire, je l'ai rapidement évoqué, et, surtout, le renforcement de l'action de l'UE et de la communauté internationale, avec la mise en oeuvre du Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel, que vous avez évoqué, qui coordonnera l'action internationale contre le terrorisme.