Madame la ministre des armées, Barkhane ! C'est le nom de l'opération militaire qui mobilise, depuis 2014, 4 500 hommes au Sahel et dans le Sahara. Ces hommes combattent le terrorisme. La menace évolue, se reconstitue et nous frappe, hélas, encore. Les forces maliennes sont essoufflées ; elles résistent et doivent résister.
Le Mali et le Burkina Faso ont été frappés durement ces derniers mois. Le 25 novembre 2019, treize soldats français ont perdu la vie dans le désert malien, alors qu'ils accomplissaient, en notre nom, une mission cruciale contre le terrorisme international, qui s'est niché au Sahel. La semaine dernière, l'armée nigérienne a subi une lourde défaite face aux djihadistes, perdant soixante et onze soldats. Du jamais vu au Niger.
Le sommet de Pau, qui devait se tenir hier entre la France et les cinq pays du G5 Sahel, a été reporté à la demande du Président de la République. Le temps militaire ne correspond ni au temps politique ni au temps médiatique. En matière militaire, la stabilité, la patience, la constance et la persévérance permettent de retrouver de la distance par rapport au temps et à l'actualité. Cette distance est nécessaire pour partager une vision et redonner de l'espoir.
Madame la ministre, pourriez-vous, dans ces temps instables au Sahel, nous redonner de l'espoir, en réaffirmant la volonté et la stratégie de la France et de ses alliés pour vaincre le terrorisme international qui se reconstruit au Sahel ?