Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mardi 17 décembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Intrusions dans les exploitations agricoles

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

j'ai eu le plaisir d'être à vos côtés dans votre circonscription, mais surtout aux côtés du monde agricole, qui a été victime dans votre département comme hélas dans de trop nombreux autres d'intrusions, d'infractions et de violences allant jusqu'à la mise à sac et l'incendie. L'une de ces intrusions a provoqué la mort de 1 400 dindes dans un élevage. Tout cela au nom de la cause animale, ou plutôt de la conception que certains s'en font et qu'ils veulent imposer aux autres.

Je veux que les choses soient claires : le monde agricole est particulièrement contrôlé, notamment en matière de protection sanitaire. Les intrusions qui se sont multipliées, un peu partout en France, ont donné lieu, depuis le début de l'année, à près de 1 000 infractions aux différentes réglementations. Sous prétexte de défendre la cause animale, elles menacent le monde agricole et son éthique de l'engagement.

J'étais donc à vos côtés, monsieur le député, pour renforcer nos moyens d'action, tout d'abord par la convention que nous avons signée avec la présidente de la FNSEA et avec le secrétaire général des Jeunes agriculteurs, afin que nous soyons mieux armés pour protéger, pour prévenir et pour nous renseigner contre celles et ceux qui, au nom d'une idéologie qui leur appartient, et qui est respectable, transgressent les lois, ce qui n'est pas respectable.

Nous avons ensuite lancé dans le département ce projet, conduit par le ministre de l'agriculture, qui vise à créer auprès de chaque préfet une cellule départementale pour dénoncer l'agribashing. Une cellule nationale, pilotée par la direction générale de la gendarmerie nationale, nous permettra de travailler en matière de renseignement, de prévention, de sanction, de lutte et de condamnation contre toutes les intrusions commises par ceux qui s'en arrogent le droit, alors qu'il appartient à la justice, dans notre pays, de dire le droit.

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