Madame la députée, pardon, le service civique repose sur trois principes fondamentaux : l'accessibilité, la mixité – un quart des jeunes volontaires sont peu ou pas diplômés – et la non-substitution à l'emploi. Je ne peux donc pas être d'accord avec ce que vous avez déclaré.
Bien entendu, le service civique est perfectible, nous en somme conscients. C'est pourquoi non seulement nous allons augmenter la quantité de ses bénéficiaires, mais aussi améliorer sa qualité. Ce qu'il représente aujourd'hui est un premier succès, les jeunes étant de plus en plus nombreux à s'engager, comme on le voit actuellement avec le dispositif « Devoirs faits » au collège. En quatre ans, le nombre de volontaires a presque quadruplé, passant de 35 000 en 2014 à près de 130 000 en 2017. Fin octobre 2017, ce sont 300 000 volontaires qui auront déjà participé à une mission d'engagement. En outre, 85 % des anciens volontaires estiment que cette expérience leur a permis d'acquérir des compétences utiles pour leur avenir professionnel, et 91 % pensent qu'ils ont pu réaliser quelque chose d'utile socialement.
C'est une tendance qui est bien évidemment positive, et que nous allons accentuer. C'est pourquoi le projet de loi de finances pour 2018 consacre les moyens accordés au service civique. La cible est fixée à 150 000 volontaires et les crédits sont augmentés de 63 millions d'euros, pour atteindre 448 millions en 2018.
Enfin, au gré des missions proposées, le service civique est susceptible de concourir au renforcement de l'intégration par la pratique sportive.
Je partage donc ce que vous avez dit sur ce que devrait être le service civique, et c'est justement ce que nous sommes en train d'accomplir. Avis défavorable.