Les propos que nous avons entendus tout à l'heure, à l'ouverture de la séance, et qui viennent d'être repris par notre collègue de la France insoumise révèlent une méconnaissance abyssale de ce qu'est le service civique.
Il s'agit en réalité d'une très belle politique publique, qui a démarré en 2010 avec quelques milliers de jeunes et qui aujourd'hui voit s'engager volontairement, librement, plus de 100 000 jeunes – 130 000 cette année, 150 000 l'an prochain – pour des missions qui sont, j'y insiste, d'intérêt général, dans des domaines extrêmement divers : la solidarité intergénérationnelle, l'écologie, le sport, la culture, la mémoire…
Pour ces jeunes, ce sont des mois de césure, qui leur permettent de se procurer une vision à 360 degrés de ce qu'est la vie dans notre société et, souvent, de trouver leur voie, notamment professionnelle – d'autant que nous avons renforcé, par la loi du 27 janvier 2017, les mesures de non-substitution à l'emploi. Force est de reconnaître, quand on va rencontrer les jeunes en service civique – ce que je vous invite à faire dans votre département – , que, grâce à cette expérience, les jeunes trouvent leur voie.
Je voudrais citer une statistique que n'a pas donnée le ministre. Sur cent jeunes qui entrent dans le dispositif en étant demandeurs d'emploi, trente trouvent un emploi à l'issue de la mission de service civique, trente reprennent des études parce qu'ils ont trouvé la voie dans laquelle ils voulaient s'engager, et seulement un tiers restent sans emploi. C'est donc une politique qui mérite d'être soutenue et développée dans les années qui viennent.