L'amendement no 259 présente du moins un intérêt majeur : il met en lumière l'impact des décisions récentes du Gouvernement, comme celles du gouvernement précédent, sur le monde du sport, qui est souvent le parent pauvre des politiques. C'est aussi le premier secteur dans lequel on tranche, quand il faut faire des économies. La diminution du nombre des emplois aidés, constatée ces derniers mois, frappera en premier lieu les associations sportives, qui ont besoin d'éducateurs pour former, éduquer et transmettre aux jeunes Français les valeurs de la République.
D'autre part, la réserve parlementaire a été supprimée. Si elle vient d'être en partie réintroduite, il est difficile d'en parler, puisqu'on ne sait pas encore de quelle manière s'effectuera la nouvelle répartition des crédits.
Enfin, la dotation aux collectivités territoriales a baissé, ce qui ne manquera pas de concerner le sport, comme l'a rappelé M. Larive.
Ce contexte est globalement négatif pour le monde du sport français, au moment où notre pays vient de se voir confier l'organisation des Jeux olympiques de 2024 – on l'a souvent rappelé cet après-midi.
Au cours des années antérieures, la Chine, le Royaume-Uni ou l'Australie avaient profité de l'attribution des Jeux olympiques pour structurer le sport pour tous et faire éclore leurs futurs champions. Nous regrettons que ce budget ne porte pas encore cette ambition pour le sport français. Ce sera peut-être le cas l'an prochain.
Je suis sûr, madame la ministre, qu'à titre personnel vous nourrissez d'autres ambitions pour le sport français.