Il faudrait une évaluation de la politique immobilière. Les ventes à l'étranger n'étant pas sous nos yeux, nous avons souvent tendance à en minimiser la signification. J'ai par exemple été profondément peiné d'apprendre qu'on vendait à Paris le centre de conférences internationales de l'avenue Kleber où le destin de notre pays s'est joué pendant des décennies. Je ne comprends pas bien quel a été l'intérêt de vendre ce bâtiment, surtout dans les conditions dans lesquelles cette vente s'est faite. Peut-on intégrer cela dans une réflexion d'ensemble où, sans montrer du doigt personne, on ferait quand même valoir que certaines opérations présentées comme des sources d'économies ont en réalité été des sources de pillage ?
Sur les 30 % d'emplois supprimés, quelle est la part de fonctionnaires et la part de ceux qui travaillaient pour nous localement et dont on a assez grossièrement changé le statut en les faisant passer sur des contrats locaux et qui ont vu du jour au lendemain leur situation sociale complètement bouleversée ? Notre pays ne ressort pas grandi d'une opération comme celle-là dans bien des endroits.
En ce qui concerne l'entretien des postes, combien aujourd'hui ne sont plus utilisables ? Je connais au moins un poste (l'Equateur) où la résidence n'est plus accessible et quant à l'ambassade, je connais des MJC de quartiers qui sont mieux dotées…Dans combien d'endroits en est-on là ? Le MEAE le sait de manière très précise mais ce sont des sujets dont on ne parle pas. C'est une erreur car quand on est la France on reçoit dignement et on se fait respecter. Enfin, je vous remercie pour votre rapport et vous félicite pour votre remarque sur les disparités d'effectifs d'un pays à l'autre. 28 au Vatican, ce n'est pas acceptable ! Mais combien sont-ils aux Etats-Unis et en Chine ? Ne faudrait-il pas plus de monde en Chine car c'est là que sont les enjeux ? Il faut aussi regarder de près un certain nombre de postes en Europe, qui, étant à proximité de Paris en avion, sont très demandés et où on pourrait peut-être revoir les effectifs à la baisse.
Par ailleurs, j'espère qu'on remettra trois ou quatre sous sur l'UNESCO maintenant que nous en assurons la direction générale.
Quid du service extérieur de l'Union européenne ? J'attends toujours qu'on m'explique à quoi il sert, combien il nous coûte, combien il comporte de Français et combien de fois il nous remplace sur place et distribue notre argent aux gens avec des critères qui diffèrent des nôtres car très éloignés de nos préoccupations notamment culturelles et très centrés sur la compétitivité et l'efficacité.
Enfin, la maxime dit que les Français arrivent d'abord avec les archéologues, puis avec l'opéra et enfin avec les militaires. Je rappelle que tout passe par les instituts et les alliances françaises.