Intervention de Pierre-Henri Dumont

Réunion du mercredi 25 octobre 2017 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis :

18% de reconduite, en effet, c'est peu. Il faut voir les nationalités principalement éloignées : des Albanais et des Roumains, principalement. Pourquoi ce faible taux ? Nous avons des blocages diplomatiques. Nous avons aussi un problème d'harmonisation au niveau européen, qui rend possible un cabotage des systèmes d'asile : c'est pour cela que nous voyons arriver en France de très nombreux Afghans, déboutés en Allemagne. La durée du traitement de la demande est aussi un enjeu essentiel : plus nous traitons vite, moins nous avons de chances de perdre la trace du demandeur ; c'est aussi une exigence sur le plan humain.

Nous avons théoriquement assez de places dans les centres de rétention administratives, mais il existe un problème d'allocation : des places sont réservées aux femmes et aux familles, alors que nous avons une grande majorité d'hommes. Mais je pense que le coeur du sujet, c'est que la présence irrégulière sur le territoire n'est pas un délit en France. Tous les acteurs locaux confrontés à ce problème demandent que l'on revienne sur ce point.

La migration existera toujours ; on peut la limiter, la canaliser mais pas la supprimer. Nous devons adapter nos dispositifs en France. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.

Le Gouvernement envisage en effet de conditionner la délivrance de visas à des progrès en matière de coopération consulaire pour les pays avec lesquels la négociation ne progresse pas.

Comme la seule réponse du Gouvernement à la situation de Calais consiste à renforcer la sécurité et à bloquer le passage de migrants, il n'est pas étonnant qu'ils se reportent vers d'autres options, comme Ouistreham.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.