Je cherche les arguments qui permettraient de faire adopter cet amendement. Je pense que chacun d'entre nous connaît l'île de Beauté. C'est un territoire très particulier : insulaire, montagneux, à croissance démographique forte, accueillant dix fois plus de touristes qu'il ne compte d'habitants – avec toutes les difficultés qu'induisent ces contrastes. Il est volontaire pour cette expérimentation ; il a besoin d'un outil. La proposition en est faite par un élu de la région, qui la connaît très bien. Je ne conçois pas que l'on ne prenne pas le risque de le lui accorder.
Si l'on ne veut pas infantiliser les territoires et leurs élus, il faut leur donner les moyens de prouver qu'ils peuvent changer les choses. La mer Méditerranée représente moins de 1 % des eaux salées de la planète, mais plus de 7 % des pollutions par le plastique. Elle se renouvelle tous les quatre-vingt-dix ans, et par le fond, si bien qu'elle n'évacue pas les plastiques flottant à sa surface. Dans dix ans, elle sera peut-être une mer morte, comme l'a rappelé Paul-André Colombani. S'abstenir aujourd'hui de tout tenter, d'avancer autant que possible, serait une faute envers nos enfants.
Le principe de la consigne était de capter les bouteilles en plastique afin qu'elles ne finissent pas en mer. Nous proposons d'aller bien plus loin grâce à cet outil que demandent les élus corses. Votons donc en sa faveur.